Oui, l’air intérieur des habitations est plus pollué que l’air extérieur !

En effet, l’air intérieur est en fait de l’air extérieur auquel il faut ajouter tous les éléments que nous produisons dans la vie de tous les jours. En particulier :

De l’humidité : Les sources d’humidité ne manquent pas dans les habitations : douches et bains, cuisine, ménage, séchage du linge (jusqu’à 1kg de vapeur d’eau par lessive), métabolisme humain (un adulte produit environ 80g de vapeur d’eau par heure), etc.

Certes, l’humidité n’est pas directement polluante, mais elle favorise la prolifération de moisissures, de champignons et d’acariens.

Des composés organiques volatils ou COV  (formaldéhyde, solvants organiques, éthers de glycol, hydrocarbures…). Ils peuvent être dégagés par de nombreux matériaux : colles, peintures, produits de nettoyage, parfums chimiques, mais aussi par des matériaux dits « naturels » comme le bois traité. La plupart sont cancérigènes.

Du dioxyde de carbone C0₂ : Naturellement présent dans l’atmosphère, cette molécule est produite par l’organisme humain au cours de la respiration. Un excès de CO₂ à l’intérieur des bâtiments entraîne un inconfort à travers des pertes de concentration, diminution des performances cognitives, nausée, maux de tête.

Par conséquent, afin d’assurer un air intérieur sain, il est essentiel d’aérer régulièrement les logements, y compris en hiver, par une ventilation naturelle (ouverture de fenêtres trois à cinq fois par jour) ou à l’aide d’une ventilation mécanique qu’il est nécessaire de vérifier régulièrement (voir fiche Le saviez-vous : « Les trois principes de base à respecter pour une ventilation mécanique efficace »).

Cela est d’autant plus important que nous passons en moyenne 80% de notre temps confiné entre quatre murs.

Selon l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur, les Français perdent en moyenne 9 mois d’espérance de vie à cause de l’air pollué dans leurs maisons, jusqu’à 13 mois dans les pays les plus pollués selon l’OMS.

Un seul mot d’ordre : ventilez vos habitations !

Pour être efficace, une ventilation dans un logement doit respecter les trois principes suivants :

1) Un débit minimal (défini dans l’arrêté de 1982 – photo 1)

2) Un fonctionnement permanent. Une VMC  doit toujours être en fonctionnement !

3) Un balayage efficace du logement à travers des entrées d’air bien positionnées et un transfert aéraulique sous les portes (1cm de détalonnage ou présence d’une grille de transfert). photo 2

photo 1 : débit minimal à respecter selon l’arrêté de 1982

photo 2 : valeur de détalonnage de porte à respecter

Les dépôts blanchâtres correspondent à des efflorescences de sels minéraux solubles.

Ces sels minéraux proviennent des sables et des argiles qui constituent les briques et qui sont présents dans les ciments.  Nous pouvons également les trouver dans les eaux de gâchage.

Au printemps, les importantes variations hygrométriques dans l’air provoquent la migration de ces sels solubles en surface qui en cristallisant forment les dépôts blanchâtres sur les briques.

Ces efflorescences sont passagères et s’éliminent avec l’eau de pluie. Ce processus peut cependant durer plusieurs années.

efflorescences sur un mur de briques

# expertise humidité

Ce sont des champignons qui se nourrissent de la cellulose du bois et de ses dérivés (cartons, papier kraft des isolants ou les parements carton du placoplâtre)

Les champignons lignivores vont se développer en présence d’humidité excessive dans des endroits confinés, non ventilés.

Le plus connu et le plus dévastateur est la mérule.

Le chlore contenu dans l’eau de Javel n’a aucun effet sur la mérule. Et au contraire, en mettant de l’eau de Javel, nous mettons avant tout une quantité importante d’eau qui favorise le développement de ce champignon.

# expertise mérule   # traitement mérule

Serpula Lacrymans est du genre féminin. Il s’agit donc de la mérule, même si c’est un champignon !

Non, le diagnostic mérule ne fait pas partie des diagnostics obligatoires avant vente.

Cependant, dans La loi ALUR, les dispositions qui concernent la mérule (article 76, entré en vigueur le 27 mars 2014), stipulent que les occupants d’un logement infesté doivent avertir la mairie.
Le maire doit signaler le cas au préfet qui doit délimiter une zone “à risque mérule”. En cas de vente d’un immeuble situé dans une zone délimitée par arrêté préfectoral, une information sur le risque de mérules devra être produite.
Ce dispositif d’information est annexé à la promesse de vente ou, à défaut de promesse, à l’acte authentique de vente.

# expertise mérule

Il existe deux certifications ou qualifications professionnelles.
Le FCBA (l’Institut technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement) certifie les entreprises chargées de traiter le bois de construction et en particulier les champignons lignivores.
Il s’agit d’une démarche volontaire qui est basée sur un dépôt de dossier administratif ainsi que sur des audits de chantier et des contrôles aléatoires.

Il existe également la qualification QUALIBAT n°1532 Traitement curatif contre les champignons lignivores, dont la mérule.

# traitement mérule

Par rapport aux autres champignons lignivores, la mérule présente deux spécificités qui contribuent à sa dangerosité.

• Elle se développe sur des bois plus faiblement humidifiés que les autres champignons : à partir de 30% de taux d’humidité.
• Elle a la capacité unique d’aller chercher l’eau à plusieurs mètres de distance grâce à des filaments mycéliens appelés syrrotes, capables de traverser les joints de maçonneries, le plâtre et le bois. Elle a de ce fait la capacité de transporter de l’eau aux endroits où se situe le bois sec pour l’humidifier et l’attaquer.

Source : ANAH – Prévention  et lutte contre les mérules dans l’habitat

# expertise mérule